L’ambitieux projet de la firme américaine Facebook devra être mis en pause pour le moment. Libra est un projet de monnaie électronique initié par Facebook et rejoint par plusieurs autres organisations. Afin d’évaluer tous les risques et conséquences liés à la mise en application de cette cryptomonnaie, la commission des services financiers des USA a envoyé un moratoire au géant des réseaux sociaux qui devra passer par des examens spécifiques.
Libra, un préjudice pour le système monétaire américain ?
Selon certains députés et membres du Congrès, qu’ils soient républicains ou démocrates, cette monnaie pourra porter atteinte à plusieurs secteurs : la sécurité nationale, les commerces, la vie privée des citoyens, etc. Facebook étant déjà impliqué dans l’affaire Calbridge Analytica pourra se retrouver à payer plus de 3 milliards de dollars. L’utilisation et la protection des données est très importante et Facebook pourra en abuser avec cette monnaie. Plus de 2 milliards de personnes utilisent le réseau social et environ 1,7 milliards de personnes ne sont plus bancarisées. La réussite de cette monnaie pourra créer un déséquilibre dans le système financier mondial s’il n’est pas réglementé.
David Marcus sera entendu par les autorités
Les 16 et 17 juillet prochains, la première figure de Libra de Facebook devra passer tour à tour devant la commission de la banque du Sénat et devant la commission des services financiers de la chambre des représentants. Dans le camp Facebook, il semblerait qu’il n’y ait pas de soucis par rapport à cela. Suite à une interview, un haut placé du groupe mentionne qu’ils sont prêts à collaborer avec les autorités compétentes. D’un autre côté, Facebook notifie que ces instances n’ont pas la possibilité de mettre un frein à Libra et que le moratoire est une mise en garde et un jeu politique.
Un projet qui soulève l’inquiétude dans le monde
Alors que les différentes commissions américaines expriment leur inquiétude face à Libra, les banques centrales des G7 en font de même. En effet, cette monnaie pourra créer un problème dans tout le système économique mondial. Le 17 juillet prochain, une équipe de réflexion formée par les banques centrales de la G7 devra réfléchir sur le sujet. La banque centrale de toutes les banques centrales et la banque responsables des conflits internationaux ont formé une coordination pour se pencher sur le sujet, afin de déceler les nouvelles manières de gérer l’intrusion des technologies financières dans les systèmes classiques financiers.
Des règlementations sur le plan international s’imposent
Une coordination du G20 et la FSB qui est le Conseil de la Stabilité Financière appelle les pays à discuter avec ces géants technologiques qui ont développé un système financier à part entière. Pour Randal Quarles, le président de la FSB, les monnaies électroniques ne posent pas de grands risques, mais c’est une absence de réglementations internationales qui en causeront lorsque les autorités ne pourront plus exercer leur autorité. Facebook devra travailler en partenariat avec les autorités compétentes afin que son projet Libra puisse voir le jour.